La proposition d’instaurer une monnaie en or bimétallique, le franc-or, en Suisse a été rejetée mardi dernier.
L’initiative visait à permettre aux petits épargnants de se servir d’une monnaie qui soit capable de conserver de la valeur. Cette pièce devait apporter sécurité, de liberté, prospérité à ses utilisateurs, et d’autre part visait à stabiliser le Franc suisse, le soulageant quelque peu de son pesant statut de valeur refuge. Une belle initiative mais qui n’a pas su convaincre la majorité.
La proposition a été rejetée à 135 voix contre 38, la majorité considérant qu’il y a déjà assez de possibilités pour les épargnants d’acquérir de l’or, que ce soit sous forme de pièces ou de lingots, avec par exemple la Vreneli. Ce qui n’est pas faux, d’autant que les pièces d’investissement internationalement reconnues ne manquent pas : Napoléons, souverains, pesos, krugerrands, pandas chinois ou encore Vera Valor.
Un choix qui ne séduit pas
En outre, le problème du franc-or est qu’il n’est pas constitué que d’or, mais d’un système bimétallique, avec une partie en métal non précieux et une autre en or, dont la quantité dépend de la valeur nominale de chaque pièce. Le problème d’une monnaie or ayant cours légal est que sa valeur peut soudain s’enflammer. Elle ne pourrait être utilisée pour de petits achats courants. L’or est bien meilleur en placement que comme monnaie d’échange courante.
Les raisons du refus ? Les opposants doutent que le franc-or puisse d’une part avoir cours légal et que l’or puisse constituer un placement sûr (!).
L’UDC (Union Démocratique du Centre) à l’initiative du projet n’a pas dit son dernier mot et souhaitent en lancer une autre : que l’or représente 20% des actifs de la Banque Nationale Suisse et qu’il soit stocké sur place.
